“Confinement” Annie Balbo

Thème : Confinement                                  Auteur : Annie BALBO

 Chaque auteur, a toute latitude dans le choix de ses sujets, mais de temps en temps nous nous imposons un thème que nous travaillons indépendamment, ensuite s’en suit une réunion pour montrer comment chacun à traiter son sujet.

Dans ce cas précis, Annie a traité le confinement d’une manière personnelle, comme si le confinement lui avait provoqué des hallucinations.

Pour qu’une analyse soit le plus complète possible, elle doit répondre au moins à 3 critères :

Ce que je vois, ce que je sais, ce que je ressens.

C’est une photo couleur prise en mode portrait. On identifie l’intérieur d’un appartement, dont la porte d’entrée est ouverte, les murs sont dans des tons très clairs, gris clair et les portes et encadrements blancs. Le meuble est également gris clair ou cérusé. La décoration de l’appartement est très épurée.

Le sol est formé de sable et on voit nettement des pas sur ce sable fin et humide. Ces pas vont de l’intérieur vers la porte, et se perdent dans l’obscurité, après la porte.

L’auteur a une façon particulière de traiter le confinement, je dirais même qu’elle a été la seule, au départ à le traiter de cette façon onirique. C’est vrai que ça peu surprendre, mais ou s’arrête le rêve et où commence la réalité.

En ce qui concerne le post traitement on peut dire qu’il est fait avec soin, le sable est parfaitement intégré dans le décor et se raccorde parfaitement avec le meuble et la porte d’entrée, de façon à ce que l’image raconte une histoire. On quitte très rapidement l’image conventionnelle pour se retrouver, dans un univers un peu étrange. Dernier point, cette photo fait partie d’une série qui s’appelle Hallucinations d’un confiné et qui j’espère débouchera sur une expo.

Je ressens en voyant cette photo, une réflexion de la part de l’auteur, qui aurait pu traiter le confinement façon, témoignage, reportage. Elle nous propose une balade dans un appartement, le sien peut être, qui du jour au lendemain se transforme, comme la vie que nous a imposé le confinement.

Cet univers est à la fois inquiétant, car inhabituel et en même temps,  rassurant parce que connu. La seule partie sombre, derrière la porte,  pourrait apportait un peu de stress, mais ce n’est jamais que le reflet de la réalité d’une porte entr’ouverte.

La force de cette photo est de nous entrainer dans le rêve, comme si la nature avait voulu nous aider à traverser cette épreuve, et qu’un bout de plage soit venu adoucir notre quotidien.

 

Bravo l’artiste !

 

 

Claude Brenas OI Lyon