Thème : duo Auteur : Claude Brenas
Cette photo a été présenté dans le cadre du challenge régional (Rhône Alpes) de la Fédération Française de Photo (FPF) et a été classée première .
Cette image est représentative parce qu’elle raconte une histoire, l’histoire d’une rencontre entre le réel et l’instantané. (La photo)
Dans le cas précis du challenge, l’auteur a appelé cette photo : Quelle vie….
Pour qu’une analyse soit le plus complète possible, elle doit répondre au moins à 3 critères :
Ce que je vois, ce que je sais, ce que je ressens.
C’est une photo couleur prise en mode portrait. On identifie une pièce, ou est exposée une photo en N/B. C’est un chien dans la rue d’un village, sans grande circulation. Ce village a l’air partiellement abandonné.
On voit sous la photo du chien, un chien bien réel, couché avec une laisse noire.
Dans l’angle inférieur droit, un carré de lumière légèrement bleutée attire l’œil.
Le sol est assez rustique et fait de pavés inégaux . Le mur en arrière-plan est également assez grossier.
Je sais que l’auteur, assistait à un vernissage pendant un été, dans un petit village de Haute Loire. Ce vernissage se déroulait dans la salle restaurée d’une abbatiale. L’artiste qui exposé une quinzaine de photos avait tenu à mettre en valeur ce village et le quotidien de ses habitants.
Un chien est entré avec son maitre et il est naturellement venu se coucher sous la seule photo, qui avait également un chien. C’est à ce moment que l’auteur a fait plusieurs photos, en demandant au public de s’écarter doucement, pour pouvoir prendre le chien dans cette posture, sans le faire bouger.
Le chien a gardé cette position quelques minutes, puis est parti, car le public passait trop près de lui.
L’auteur a senti qu’il se passait quelque chose d’unique et a déclenché, une dizaine de fois, sans trop changer sa position.
Je ressens que l’auteur a fait le maximum pour capter cet instant magique.
Comment encore une fois, ne pas parler d’instant décisif, surtout avec un animal pas forcément farouche et un public, pas forcément nombreux, mais bien présent lors du vernissage d’une exposition.
Il a également su mettre en valeur la douceur des couleurs des murs, qui apporte un plus dans ce moment de brève quiétude. La touche de lumière bleutée apporte une petite touche onirique.
C’est vrai que des instants pareils, lorsqu’on est simplement spectateur, sont rares et qu’on remercie le dieu de la photo, d’avoir avec soi son appareil….